
En France, la tristesse et les pierres sont liées à travers plusieurs expressions.
…à faire pleurer les pierres
Malheureux comme les pierres
Soupirer, pleurer, hurler ou encore geler à pierre fendre
A faire pleurer les pierres, faisant référence au caractère immuable de la pierre, est une hyperbole pour exprimer le caractère émouvant ou triste de quelque chose.
Malheureux comme les pierres, daterait du 18e siècle (selon le site L’Internaute) et exprime l’extrême tristesse des pierres (supposée par anthropomorphisme).
Soupirer, pleurer, hurler ou encore geler à pierre fendre sont des expressions plus littéraires, dont on retrouve des exemples et des variantes dès la fin du 19e siècle, chez des auteurs comme Théophile Gautier, Emile Zola, Victor Hugo et Guy de Maupassant.
En voici des exemples:
- « Il faisait un froid à fendre les dolmens » (Maupassant, Guy de, Contes et nouv., Bapt., 1885, p. 575).
- « Cette année-là, décembre et janvier furent particulièrement durs. Il gelait à pierre fendre » (Zola, Emile, Assommoir, 1877, p. 543).
- « Nous pleurons et nous saignons. Roi, cela fendrait des pierres » (Hugo, Victor, Légende, t. 3, 1877, p. 258).
- « Soupirer, pousser des soupirs à fendre les pierres. Dame Léonarde (…) parut (…) poussant des soupirs à fendre le roc » (Gautier, Théophile, Fracasse,1863, p. 122).